Vêtements dignes et boutique noble
Sainte-Adèle, rue Valiquette, porte rouge. Entrez voir et vivre un moment signé So-Fine®. « Enchantée, bienvenue ! », lance Karen Anne Sadegursky, bras ouverts, dès la porte franchie. Un accueil sans pareil menant à la découverte d’une designer et femme d’affaires authentique et animée tant par ce qu’elle fait que par les femmes elles-mêmes.
Ses clientes l’adorent. « Mes clientes le sentent; je suis honnête. Je veux que quand elles sortent de la boutique, elles se sentent bien. » Souvent, les femmes repartent transformées, portant fièrement un vêtement créé des mains de Karen Anne, avec toute l’émotion qu’elle y met. « C’est vraiment spécial », se confie la femme d’affaires. En un an, elle s’est taillée une place de choix dans le cœur de sa clientèle locale.
« Faites comme chez vous »
C’est ce que vous dira avec authenticité la propriétaire, dans un français à l’accent charmant, qu’on aime tel quel. L’ambiance fait du bien. Tout pour nous mettre à l’aise, dès le départ, de fouiner parmi les couleurs vibrantes, les motifs créatifs, les styles intemporels, « funkyet classy », de préciser la designer. Et bien sûr d’essayer ses créations aux coupes qui subliment le corps, épousent à merveille toutes mensurations, du XS au XXL, sans favoritisme, avec élégance et unicité. Et on découvre que les vêtements se portent souvent de plus d’une façon. Magnifique.
Une marque qui voyage
De Whistler en Colombie-Britannique à Sainte-Adèle au Québec, So-Fine fait sa place partout où elle vit. La marque évolue depuis dix-huit ans, à l’origine comme collections de scène flamboyantes – encore portées par de grands noms de la scène musicale –, puis comme on la connaît au Québec, créée pour toutes les femmes. Aujourd’hui, elle prend vie entièrement à Sainte-Adèle, avant de retrouver ses adeptes aux quatre coins du monde.
Un don de sa grand-mère
Karen Anne coud avec amour. Sans avoir été à l’école de mode, sans avoir suivi des cours de couture (sinon la base enseignée par sa mère), elle savait coudre. Un don qui dormait en elle, sans qu’elle le sache. « La mère de ma mère pouvait aller voir un film, puis retourner chez elle et refaire une robe qu’elle avait vue dans le film, sans patron », raconte-t-elle. Même chose pour la designer. Sauf que pour elle, ses modèles sortent tout droit de son imagination. C’est d’ailleurs la façon dont est née So-Fine. « J’avais une paire de pantalons dans ma tête et je ne le trouvais pas. Alors, j’ai fait ce pantalon! » Ensuite, ses amies ont craqué pour le modèle, donnant vie à So-Fine. « C’est vraiment dans moi », ajoute Karen Anne. « Et j’utilise encore le ruban à mesurer de ma grand-mère. »
Le sens des affaires, un cadeau
Si Karen Anne est une femme d’affaires qui ne manque pas d’inspirer, elle s’empresse de confier que c’est un cadeau de ses parents. D’abord le père de son père, puis « papa », chacun a à y voir, à sa façon, dans la femme qu’elle est devenue. Et puis, dans sa boutique, bien à la vue de tous – et on comprend pourquoi –, rayonnent les créations de bijoux de Johann, sa mère. Couleurs éclatantes, fins détails; un réel plaisir visuel et un point fort de la boutique. Une collection exclusive, comme celle des sacs qu’elle confectionne à partir des retailles de tissus des créations So-Fine, et des épingles à vêtements d’un chic peu commun. Chaque achat se mérite un sac, au grand plaisir des clientes.
Collection pour enfants…
Sans doute serez-vous conquis par les tissus aux couleurs, motifs et textures somptueuses et « so glamour » choisis pour les enfants. C’est la classe avec un grand C pour les tout-petits, bien sûr sans lésiner sur le confort. C’est doux, brillant et attrayant; je voudrais bien redevenir une enfant.
Une boutique atelier vivante
La boutique a une âme. Si une famille de quatorze y a laissé sa trace, aujourd’hui la jolie maison est complètement imprégnée de l’énergie créative de la designer. C’est là que tout se passe, de la création à la vente. Et Karen Anne fait tout, seule.
So-Fine – Boutique & Atelier est située au 1001, rue Valiquette, Sainte-Adèle
Par Marie-Claude Marcotte