La pêche sportive est prisée au Québec. Outre le défi et l’excitation d’une prise, la pêche est un moyen de s’offrir un moment privilégié avec la nature, de découvrir des coins de paradis et de profiter du grand air. Les pêcheurs sont bien servis au Québec! Nombre de lacs habitent nos belles régions et rivalisent de richesse. Seul hic : leur accès se complexifie. L’Association des pêcheurs sportifs du Québec (APSQ) se porte donc à la défense des droits des pêcheurs.
Pourquoi une association?
L’accès aux plans d’eau publics est un droit au Québec. Pourtant, depuis quelques années et de plus en plus, les pêcheurs se heurtent aux procédures complexes et aux coûts exorbitants pour accéder aux plans d’eau d’un nombre grandissant de municipalités. « Ce constat a mené un groupe de pêcheurs en 2009 à former l’APSQ, avec pour but premier de défendre les droits des pêcheurs », précise son président Stéphan Bourgeois. Depuis, l’association poursuit l’objectif de rendre aux pêcheurs sportifs l’accès à tous les plans d’eaux publics du Québec. Ces derniers font partie du patrimoine; leur accès, par les résidents comme les non-résidents, est un droit patrimonial.
Retrouver les accès aux plans d’eau
« Les gens doivent se battre pour retrouver les accès aux plans d’eau. De très beaux endroits sont devenus inaccessibles, privatisés d’une certaine façon », ajoute M. Bourgeois, résultat de restrictions et coûts imposés pour éloigner les pêcheurs et plaisanciers non-résidents. « En tant qu’association, on fait des démarches pour se faire connaître et faire connaître la problématique. »
L’APSQ peut aussi apporter du soutien aux pêcheurs qui vivent une problématique en raison d’une situation qui découlerait d’une décision d’un ministère ou d’une municipalité. « C’est selon nos capacités. Si on a les personnes pour s’en occuper, ou si les gens veulent s’impliquer et prendre un dossier en charge, on les appuie en tant qu’association. » Quelques façons de soutenir l’association et ses démarches : devenir membre, faire un don, ou s’impliquer.
Recours judiciaires
Depuis 2011, des requêtes judiciaires ont été présentées. Une question revient souvent : pourquoi ne pas privilégier un recours collectif? « Le recours collectif s’applique dans un cas où l’on a été lésé monétairement », explique le président de l’APSQ. « Le fait que nos droits d’accéder aux plans d’eau soient brimés ne justifie pas un recours collectif. » Ainsi, l’association mise sur des requêtes judiciaires pour faire modifier les règlements municipaux afin qu’ils soient conformes avec la loi sur la marine marchande du Canada (la navigation étant de compétence fédérale).
Un répertoire 2.0
Sur le site de l’APSQ, un répertoire en constante évolution détaille déjà plus de 400 accès aux plans d’eau du Québec, autorisés et prohibés, ce qui en fait la plus importante base de données sur le sujet. L’association demande au public de contribuer à l’améliorer en y apportant des précisions ou même des corrections pour toute information utile, dont les espèces de poissons, le stationnement, les tarifs, et ainsi de suite. Vous êtes pêcheur sportif? Vous apprécierez certainement l’outil!
Visitez le site apsq.ca pour suivre également l’évolution de la situation.
Par Marie-Claude Marcotte