Quand on demande aux adeptes de pêche pourquoi ils pratiquent cette activité, plusieurs raisons sont évoquées, mais les réponses ont toutes en commun d’être énumérées avec passion.
Initiation dès l’enfance
Que ce soit pour passer du bon temps en famille, pour se détendre en solo, pour développer ses habiletés personnelles, être en contact avec la nature ou encore, pour l’aspect culinaire, la pêche réunie les jeunes et moins jeunes, les filles comme les garçons.
« Ces dernières années, on observe un retour à la pêche des parents qui désirent initier leurs enfants à ce sport. C’est souvent une tradition familiale, liée à des souvenirs heureux », relate la biologiste Geneviève Lacroix, coordonnatrice de projets et responsable du programme Pêche en herbe de la Fondation de la faune du Québec.
L’importance de maintenir la pratique de la pêche est sans conteste pour elle. « C’est une activité simple, accessible, où l’on prend l’air avec parents et amis, tout en développant une notion de protection de l’environnement. »
En étant en contact direct avec la nature, on en découvre ses multiples beautés, et cela devient un réflexe que de vouloir en prendre soin. « Il n’y a personne de mieux placé que les pêcheurs pour remarquer des changements ou des problèmes sur un cours d’eau », ajoute Geneviève Lacroix.
Comment fait-on?
Tout ce que ça prend, c’est une canne à pêche, quelques leurres, des vers, un gilet de sauvetage, un permis, et l’accès à un cours d’eau. Pour les débutants, le plus facile peut être de commencer par pêcher à quai.
Bien sûr, il faut aussi une certaine dose de patience. Les parents qui voudraient initier de jeunes enfants pourraient choisir de le faire dans un petit lac ensemencé, histoire d’avoir une belle histoire de pêche à raconter. L’enfant qui a attrapé du poisson aura plus envie d’y retourner par la suite.
« Lors des journées de « Pêche en herbe », les animateurs inculquent des notions de sécurité nautique de base, un aspect important de la pratique de la pêche », explique la responsable du programme.
Les néophytes apprennent aussi quelques bons vieux trucs de pêcheur évidemment, à savoir, quels appâts privilégier, quelle profondeur laisser aller la ligne ou encore, quelques nœuds pratiques à connaître.
Bon pour l’économie aussi
Les retombées économiques de la pêche sont très importantes, de l’ordre de 572,5 M$ en 2012 au Québec, selon le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.
Avec ses 1 592 000 jours de pêche en 2012, la région des Laurentides est celle où il se fait le plus de pêche dans la province, suivie par l’Outaouais. Ces nombreux lacs et multiples rivières en font une destination de choix pour les sportifs de partout.
Le poisson le plus populaire est le doré. Viennent ensuite la truite mouchetée et le groupe de poissons brochet-perchaude-achigan. À elles seules, ces espèces ont rapporté 50,98 M$ de retombées dans la région des Laurentides en 2012.
Alors pour l’aspect plein air, pour la camaraderie, pour encourager l’économie locale ou pour la fierté de déguster sa prise, la pêche sait combler les débutants comme les experts… une activité incontournable dans la région des Laurentides.
Par Geneviève Lamothe