Le Temple de la renommée du ski des Laurentides a été fondé il y a 35 ans, en même temps que le Musée du ski des Laurentides. Sa mission est d’honorer et de mettre en valeur les accomplissements non seulement des athlètes, mais aussi des bâtisseurs de l’industrie du ski dans les Laurentides, les organisations qui soutiennent et dynamisent le ski dans les Laurentides, ainsi que les journalistes qui contribuent à promouvoir le ski dans les Laurentides. Ses premiers lauréats ont été intronisés le 13 octobre 1982.
Le 26 mai 1982, le Journal des Pays-d’en-Haut annonçait la fondation du Musée du ski des Laurentides et du Temple de la renommée. La création du musée était fort pertinente vu l’importance de ce sport dans les Laurentides depuis presque le début du siècle, et le nombre impressionnant de personnalités importantes qui ont animé et ce sport, et cette industrie, dans la région.
Dix ans après sa fondation, le Musée du ski fusionne avec le Musée Jackrabbit et connaît, dans les années qui ont suivi, son lot de déménagements. Ce n’est qu’en 2007 que le Musée peut enfin s’installer dans un lieu permanent, l’ancienne caserne de pompiers de Saint-Sauveur. Cinq ans plus tard, à l’occasion de son 30e anniversaire le Musée inaugure sa première exposition permanente, intitulée « L’histoire du ski dans les Laurentides; Vivre en hiver, de l’hiver et avec l’hiver ».
Une longue histoire
Il faut dire que l’histoire du ski dans les Laurentides débute vraiment vers 1920, avec l’arrivée du P’tit Train du Nord qui permet dorénavant aux skieurs de se rendre aisément sur les montagnes laurentiennes. Ce sont des débuts très anglophones, car c’était un sport coûteux, un sport de riches. Mais les femmes s’y taillent une place assez rapidement, comme en témoigne le fait que la première personne intronisée au Temple de la renommée fut une femme : Lucile Wheeler-Vaughan, qui dévalait les pentes de Gray Rocks à deux ans et s’est jointe à l’Équipe nationale de ski alpin canadienne à l’âge de 14 ans, pour devenir en 1956 la première médaillée olympique canadienne en ski alpin.
Parmi les premiers intronisés, mentionnons aussi le légendaire Herman « Jackrabbit » Smith-Johannsen (1875-1987), un Norvégien d’origine qui s’est installé à Shawbridge en 1932. Considéré comme le « créateur » du ski de fond en Amérique du Nord, son surnom « Jackrabbit » lui aurait été donné par les Cris parce qu’il était beaucoup plus rapide sur ses skis qu’eux avec leurs raquettes.
En fait, de 1920 à 2018, l’histoire du ski dans les Laurentides – de même que la liste des membres du Temple de la renommée du ski – est parsemée de grands noms évocateurs comme les athlètes olympiques Nancy Greene-Raine, Myriam Bédard, Jean-Luc Brassard et Alexandre Bilodeau, qui y côtoient le Père Marcel de la Sablonnière de même que Jessie Jasey Anderson, le premier planchiste à être intronisé, et Philou Poirier, intronisé en 2017, à 40 ans, en tant que pionnier du ski libre (freeskiing).
La liste des « intronisés » se trouve sur le site du Musée (museeduskideslaurentides.com) avec une description des accomplissements de chacun de ses membres (plus de 180 à ce jour). Vous y découvrirez rapidement des aspects fascinants de l’histoire du ski que peu de gens connaissent ou même soupçonnent.
Joyau mal connu
Le Musée du ski des Laurentides est littéralement un joyau mal connu qui regroupe près de 8 000 artéfacts (comme la première planche à neige de Burton de 1979).
Le site Internet du Musée offre une foule d’informations et son contenu augmente constamment. Vous y trouverez aussi le Répertoire des sites de ski du Québec, où vous dénicherez toutes les pentes de ski connues et moins connues d’hier et d’aujourd’hui, publiques ou privées.
Par Marie-Andrée Dionne