Par Clément Féménias-Métivet, explorateur Vaolo
On n’est jamais vraiment seul au parc régional Montagne du Diable! Selon une légende autochtone, la montagne est habitée par le Windigo (Witikow), monstre de la mythologie algonquine et mauvais esprit occupant ces lieux. Cependant, vous ne vous tromperez pas, la magie des lieux saura vous surprendre et rendre votre voyage unique. Le Windigo se montre parfois menaçant, mais seulement envers ceux qui ne prennent pas soin de la nature. Plus d’endroits devraient peut-être avoir leur Windigo…
La fin de l’été 2020 s’est démarquée par un bon coup de tête avec l’achat d’un campervan, pour faire bien différent de tout le monde! Il fallait baptiser notre van en grand et c’est avec la somptueuse boucle de la route des explorateurs que tout a commencé. Reliant l’Outaouais, l’Abitibi-Témiscamingue et les Laurentides par le chemin de leurs innombrables cours d’eau, la route est un spectacle et la van sa meilleure scène.
C’est donc par un matin à la mi-septembre alors que l’automne crachait ses premières couleurs que je quittais l’Abitibi, café entre les cuisses et prêt à affronter la route du parc avec mon vieux Econoline 88.
C’était ma première fois dans les Hautes-Laurentides! J’étais excité pas à peu près et je m’en allais rejoindre un bon ami de l’université, amoureux de la nature et photographe à ses heures. Au programme, tester les sentiers de vélo de montagne du coin, taquiner les dernières truites avant la fin de la saison et profiter de l’accueil chaleureux du parc régional Montagne du Diable.
C’est dans le secteur du majestueux réservoir Baskatong que ce parc a vu naissance. Le Parc c’est 80 km de sentiers pédestres, 96 km de sentiers de ski et 25 km de vélo de montagne. C’est également un site enchanteur et des refuges à deux pas des sentiers. Sortir de bon matin, vélo à la main, on ne pouvait pas être plus au cœur de l’aventure.
Le vélo de montagne, c’est un peu le petit nouveau dans la famille au Parc. Le secteur est en développement et déjà l’engouement et les sensations fortes sont bien présentes. Entre Berms, ponts de roches, sauts et défis techniques, il y a de quoi se mériter une bonne IPA de la microbrasserie du Lièvre en fin de journée. L’endroit le plus approprié pour profiter des couleurs était sans équivoque le lac de la Montagne au pied du village des bâtisseurs. Le chemin entourant le lac, ainsi que le quai sont à la fois modestes et mettent en valeur la faune et la flore environnante.
La dernière épreuve de notre périple était de se rendre de bon matin à la paroi de l’Aube, parce qu’on va se le dire, elle porte bien son nom ! Les yeux encore bouffis du réveil, la lampe frontale sur la tête et la motivation de se faire un café au sommet, nous voilà partis pour 5,3 km de randonnée. Je suis tout ce qu’il y a de plus loin d’un lève-tôt, mais devant un site aussi charmeur, cela vaut la peine de profiter de ces moments qui sont les plus paisibles d’une journée.
Se permettre de s’évader en nature et d’explorer ce lieu iconique, c’est un peu retrouver le sentiment de liberté qui nous échappe malheureusement trop souvent. N’oubliez pas de regarder de temps en temps par-dessus votre épaule, le Windigo n’est jamais très loin!
Info : www.parcmontagnedudiable.com/
Pour en savoir plus sur Clément : academievaolo.com/finalistes-2020/clement-femenias-metivet/
Plateforme collaborative Vaolo
Vaolo est une plateforme collaborative d’innovation sociale déjà instaurée dans plus de 60 pays. Elle vise à devenir la référence du voyage d’expérience à impact local grâce au développement du tourisme hors sentiers battus et aussi un exemple dans la formation d’explorateurs. Par son programme d’exploration et son Académie des Explorateurs, Vaolo forme explorateurs et voyageurs afin d’encourager le développement de l’entrepreneuriat local, faire la promotion d’initiatives créatrices de richesse et favoriser les rencontres authentiques. Vaolo offre des expériences de voyage validées par les Explorateurs.
Photos : Antonin Boulanger-Cartier