Collaboration spéciale

Les Laurentides selon Franck Junod

franck junod pose devant un paysage des Laurentides
Franck Junod
Il m’aura fallu plusieurs séjours au Québec pour m’assurer que j’étais bien tombé en amour avec ce territoire. Il suffit de prendre la 15 vers le Nord pour comprendre quelles émotions peuvent nous envahir. À Voir défiler les paysages, en hiver, au printemps, en été et plus particulièrement les couleurs chaleureuses de l’automne fait chavirer mon cœur.

par Franck Junod

On est bien sur le Bouclier canadien, comme le prouvent les via ferrata du parc national du Mont-Tremblant et de Tyroparc (Sainte-Agathe-des-Monts). Perché sur ce granit dur et adhérant de la Grande Virée, j’admire les méandres de la Diable. À en suivre des yeux ce serpent sinueux, je suis aspiré par sa spirale enchanteresse. Envouté, la magie opère instantanément et je reviendrai pour relever le défi de la parcourir en canoë.

Mon ami Pierre Gaudreault de l’association Aventure écotourisme Québec a bien vu l’alchimie entre elle moi, il m’emmènera plus tard sur son terrain de jeux et descendre les 18 kilomètres de la rivière du Diable.

Heureusement, les Laurentides ne se résument pas à progresser verticalement sur une paroi, nous pouvons simplement faire monter l’adrénaline sans effort en suivant les câbles aériens de Tyroparc.

Fort de ces émotions, l’envie est trop prégnante de découvrir les magnifiques villages de la région. Ainsi hébergé à Val-David nous ne résistons pas à faire glisser notre canoë sur la rivière du Nord en direction du lac Raymond. Endroit incontournable, nous faisons halte à la microbrasserie Ayawan afin d’être convertis dans cette ancienne synagogue.

Les montagnes qui parsèment ce territoire sont un appel à la randonnée pédestre. D’altitude modeste, elles ne sont cependant pas dépourvues de difficultés, à chaque montagne son histoire et sa spécificité, Mont King (344 m), Mont Condor (450 m), la Montagne Verte (485 m) et les trois plus hauts sommets de la région Mont Kaaikop (838 m), Mont Tremblant (868 m), le Pic Johannsen (935 m).

« Quelle que soit la saison, vous trouverez chaussure à votre pied ou plus exactement activités à vos envies » – Franck Junod

Chaque séjour me donne l’envie de parcourir d’une autre manière ce magnifique territoire. D’ailleurs, après un footing sur la piste multifonctionnelle Le P’tit Train du Nord, l’idée a germé d’en faire le parcours intégral en vélo.

vélo devant une gare sur le parc linéaire
(Photo Franck Junod)

Le vélo embarqué depuis la France, je m’engage sur ce magnifique itinéraire sur ce parc linéaire de 234 km de Bois-Des-Filion à Mont-Laurier. En écrivant ces lignes, j’en ai encore des étoiles dans les yeux. Chaque coup de pédale vous transporte sur un sentier magnifique où les paysages défilent sans jamais vous lasser. Les anciennes gares ont été rénovées avec goût, loin des chronos, il est conseillé de s’y arrêter pour boire un café, se sucrer le bec, ou tout simplement profiter de l’instant. On ne peut passer sous silence la variété entre lacs et rivières, je roule les yeux émerveillés par le lac des Écorces, le lac Saguay, le Grand lac Nominingue et la rivière Rouge.

Je ne sais pas si le curé Antoine Labelle avait imaginé que cette voie de chemin de fer destinée à desservir les Pays d’en Haut deviendrait un itinéraire pour les amateurs de sports et de loisirs des quatre saisons, mais ce qui est sûr, c’est que je reviendrai parcourir à nouveau cet itinéraire en vélo en prenant plus mon temps.

Je suis loin d’avoir tout vu et tout fait dans les Laurentides, c’est pour cela que je reviendrai dans ce territoire à chaque séjour au Québec.

(Photo Franck Junod)

Franck Junod en quelques mots

Les grands espaces, l’aventure, les récits de voyage dans le Grand Nord ont toujours inspiré Franck. Il a passé sa jeunesse à courir dans les vignobles et les forêts du Jura en France. Rapidement, il s’y est senti à l’étroit. Il s’oriente ensuite naturellement dans les Alpes et vers le secours en montagne où il rejoint les rangs des opérationnels des PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne). Il y restera 20 ans dont 15 à Chamonix. Depuis son premier voyage au Québec en 2003, il y revient régulièrement. Traineau à chiens, ski nordique, raquette, via ferrata, canot, kayak, randonnée, escalade, vélo sont des sources de motivation pour lui. Ces aventures sportives sont surtout l’occasion de retrouver ses amis québécois. Il a ainsi fait du ski dans les Chic-Chocs, le tour du réservoir Manicouagan en kayak, l’ascension du Mont d’Iberville, le P’tit Train du Nord en vélo, la route des via ferrata en intégralité, etc.

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