Road trip

Une playlist pour survivre à la 117

Driving car on a forest asphalt road among trees
Environ six heures de route séparent Val-d’Or de Montréal, et le trajet se prolonge d’encore de quelques heures si la destination est plutôt Rouyn-Noranda, La Sarre, Québec ou Sherbrooke dans l’une ou l’autre des extrémités. Quoi de mieux pour se divertir que d’écouter de la musique ou des balados propres à l’Abitibi-Témiscamingue pendant ces « quelques heures » de route?

En octobre, nombreux sont les véhicules à circuler sur la route 117 – en direction nord ou sud – pour se dépayser le temps du congé de l’Action de grâce ou pour la « semaine de lecture » des étudiants. L’occasion est en or pour s’imprégner de la culture et de l’histoire de l’Abitibi-Témiscamingue en musique et en balados. Le contenu est si vaste que, peu importe le chemin à parcourir, il y a de quoi bien remplir nos oreilles.

 

Un voyage musical dans le temps

Le plus cliché des périples musicaux de la 117 est certainement d’écouter du Richard Desjardins, ce grand poète originaire de Rouyn-Noranda. Sa chanson « Et j’ai couché dans mon char » qui fait référence à « rouler 400 miles » et aux risques émotionnels de « revenir d’exil »,  touche une fibre sensible des jeunes et des vieux expatriés de la région. Dans la même veine, on ne peut pas passer à côté de la classique « La Bitt à Tibi » de Raoûl Duguay, lui né à Val-d’Or tel qu’évoqué dans hymne. Mais il y a moyen de connecter musicalement avec l’Abitibi-Témiscamingue de façon plus diversifiée. « Il se fait de la « tabarouette » de bonne musique chez nous! », souligne sur son blogue Tourisme Abitibi-Témiscamingue. Dans la liste en ligne, 15 albums sont suggérés par l’organisme.

L’auteur et journaliste Félix B. Desfossés, de Rouyn-Noranda, a grandement contribué à faire connaître les origines témiscabitiennes de nombreuses personnalités musicales du Québec. C’est d’ailleurs lui qui est à l’origine de la liste d’écoute «Abitibi-Témiscamingue», accessible sur l’application OHdio de Radio-Canada depuis une dizaine d’années. « Beaucoup de matériel a été ajouté depuis. Diane Tell et Jacques Michel, ce n’était pas connu du public qu’ils venaient de la région. Même chose pour César et les Romains. C’était surprenant à ce moment-là », se souvient-il.

Grand connaisseur de l’histoire de la musique, Félix B. Desfossés affectionne aussi la musique de Raoûl Duguay à l’époque de son groupe expérimental L’Infonie et le chanteur country Hal Willis. Né à Rouyn-Noranda en 1933, il est bien connu pour son succès Lumberjack. Il est aussi le seul Québécois à avoir partagé la scène avec Elvis Presley!

 

Une musique éclatée

Au fil des années, la région a vu émerger des artistes de styles très variés, allant du rock au folk. Le groupe La Chicane, très populaire au début des années 2000, Chantale Archambault et son duo Saratoga, et Michèle O ont été des ambassadeurs musicaux de Val-d’Or. Rouyn-Noranda a notamment vu naître Philippe B, Jean-Christophe Lessard, Guillaume Laroche et le groupe de filles Et on déjeune.

« Pour moi, LE plus gros coup de cœur relié à la région en ce moment c’est clairement le trompettiste Rémi Cormier, ajoute Félix B. Desfossés.  C’est un trompettiste Jazz extraordinaire ». L’artiste a d’ailleurs composé une pièce intitulée Destor, en mémoire du village en périphérie de Rouyn-Noranda où il a vécu quelques années avec ses parents.

De la musique jazz, impossible de garder sous silence l’apport de l’Abitibi dans le foisonnement de la musique rap au Québec, particulièrement grâce à Disques 7e Ciel Records, fondée à Rouyn-Noranda en 2003 par le rappeur Steve Jolin, mieux connu sous Anodajay. En plus de Samian, d’autres rappeurs de la région ont brillé grâce à ce joyau culturel, notamment Alex Pic et Zach Zoya, né à Rouyn-Noranda d’une mère québécoise et d’un père sud-africain et qui est maintenant établi à Los Angeles pour poursuivre sa carrière.

 

Des balados du 48e parallèle

La radio « ne pogne pas » sur une bonne partie de la réserve faunique La Vérendrye.  Les balados sont donc un bon moyen de s’informer et de se divertir en chemin. En voici quelques-uns produits en Abitibi-Témiscamingue.

 

Appropriation culturelle

Trois Amossois donnent le micro à des personnalités qui marquent la culture de l’Abitibi-Témiscamingue. La culture « avec un grand C ».

 

Château Inn

Balado documentaire sur l’application OHdio, de Radio-Canada, qui porte sur une saga judiciaire et sociale reliée à un bâtiment légendaire de Val-d’Or (coréalisé par Émélie Rivard-Boudreau, auteure du texte).

 

Courtepointe culturelle

Un balado qui tisse des liens entre la communauté d’accueil et les nouveaux arrivants de Val-d’Or.

 

Les divulgâcheuses

Deux amies journalistes passionnées de téléséries ont lancé, de façon indépendante, leur balado sur la télé québécoise.

 

MO pis sa gang

Un animateur de radio d’expérience rencontre chaque semaine une personne de l’Abitibi-Témiscamingue qui a un parcours hors du commun. On y entend des échanges authentiques, des anecdotes inédites et parfois croustillantes.

 

Sur les hautes

Claudine Gagné et Virgil Héroux-Laferté, de Tourisme Abitibi-Témiscamingue, déboulonnent, en humour, des clichés reliés à la région.

Balado Sur les Hautes

Articles en lien avec ce sujet

Restez à l’affût!
Abonnez-vous gratuitement pour recevoir votre journal directement par courriel.

The form you have selected does not exist.