Gestion des risques et sécurité en plein air

Un pleinairiste averti en vaut deux!

des randonneurs de dos
Avec la multiplication des sources informelles telles que les communautés sur les médias sociaux et les sorties spontanées au grand air organisées par une poignée d’enthousiastes, il importe plus que jamais de s’informer adéquatement avant de se lancer à l’assaut d’un sentier ou d’une paroi, ou encore d’organiser une escapade au fil de l’eau ou sur deux roues. Par où commencer?

Grâce au Guide du pleinairiste averti créé par le Réseau plein air Québec, collectif qui regroupe 11 fédérations québécoises de plein air, et disponible sur la plateforme onyva.quebec, les amateurs de plein air peuvent en quelques clics en apprendre un rayon en termes de sécurité : les risques associés à la pratique de plein air, les comportements à adopter pour assurer sa sécurité selon l’activité choisie et les techniques sécuritaires spécifiques à l’activité en question. On y découvre également ce qu’on peut faire comme usager pour contribuer à la pérennité des sites de pratique. Finalement, la question de l’assurance responsabilité civile est démystifiée.

Voilà une excellente ressource pour éviter les faux pas qui peuvent rapidement virer au cauchemar. De sympathiques mises en situation selon la saison permettent de comprendre notre implication dans certaines circonstances et d’être mieux outillé pour y faire face si elles nous arrivent.

Les différentes formations offertes par les fédérations permettent de devenir plus autonomes et compétents dans notre pratique.

La responsabilité de l’organisateur

Trop peu d’amateurs de plein air savent qu’une importante responsabilité incombe à l’organisateur d’une sortie, qu’il soit un guide certifié ou un simple accompagnateur bénévole. On l’appelle le devoir de diligence (obligation juridique qui encadre les responsabilités et obligations en matière de santé et de sécurité. Il ne concerne pas uniquement les employés d’une organisation, il s’applique à tous).

Selon Marie-Claude Du Cap, fondatrice d’Aléas, leader canadien en gestion du risque en mobilité internationale, il y a une différence entre quelqu’un qui mentionne sur Facebook, Ça vous tente de vous joindre à moi pour une randonnée samedi? On se rejoint dans le stationnement X à 7 h VERSUS Je vous invite à vous joindre à moi pour une randonnée dans le sentier XY. Le sentier est de X km avec un dénivelé de Y mètres et je vous recommande d’avoir dans votre sac X,Y,Z. Je m’occupe de la trousse de premiers soins… Le 2e exemple met la personne dans une position de supervision, d’encadreur, donc dans ce scénario, il pourrait avoir une responsabilité criminelle en cas d’incident.

Des experts se prononcent

David Mepham, directeur de l’Unité d’enseignement en intervention plein air et chercheur au Laboratoire d’expertise et de recherche en plein air (LERPA) à l’Université de Chicoutimi en a également long à dire sur le sujet.

« Peu importe notre statut dans une sortie de plein air, nous avons tous l’obligation d’appliquer des mesures raisonnables pour prévenir les risques prévisibles, lance M. Mepham d’entrée de jeu. Par exemple, si nous sommes la personne la plus expérimentée d’un groupe, nous avons le devoir de communiquer ce qu’on l’on sait que ce soit en lien avec l’équipement, la zone de pratique ou le type d’expérience nécessaire pour l’activité. L’ignorance des règles n’est pas une défense et ne peut pas contribuer à minimiser la responsabilité d’un individu. Nous avons tous le devoir de respecter les règles et les usages. »

Son collègue Vincent Bouchard, coordonnateur et professionnel de recherche à LERPA) abonde dans le même sens et ajoute que la notion des bonnes pratiques est essentielle et peut éviter plusieurs situations fâcheuses. « Toutes les fédérations de plein air se sont dotés d’outils pour informer les pratiquants. Il est aujourd’hui plus facile que jamais de connaître les risques et de bien se préparer. Par exemple : s’assurer d’avoir l’équipement de sécurité de base, une trousse de premiers soins, un moyen de communication, un plan de sortie, etc. »

À considérer avant de s’aventurer!

Le Réseau plein air Québec

Fondé en 2019, le Réseau plein air Québec (RPAQ) regroupe les fédérations québécoises de plein air, reconnues par le ministère de l’Éducation du Québec. Ce collectif a pour mission d’assurer le partage de l’expertise, la concertation, le développement et la promotion de la pratique d’activités de plein air au Québec. Pour la toute première fois, le milieu fédéré se rassemble afin d’offrir une plateforme mettant de l’avant des lieux de plein air recommandés partout au Québec.

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