Lors de la causerie multimédia « Pourquoi les loups » ou encore dans le cadre du jeu-questionnaire « Loup mythes ou réalité », les jeunes de plusieurs écoles de la région, ainsi les membres d’organismes et les résidents et villégiateurs de différentes municipalités ont la chance de découvrir de quelle façon cet animal emblématique du parc joue un rôle essentiel dans les forêts, pourquoi la protection des loups du parc n’est pas assurée et comment nous pouvons tout un chacun contribuer à leur conservation.
Ce grand projet de sensibilisation prend également la forme de kiosques d’information et de panneaux d’interprétation (sous le thème Promenons-nous dans les bois, sachant que le loup est là) installés dans les sentiers périphériques du parc, dans les Laurentides et Lanaudière, aux départs et stationnements des sentiers les plus fréquentés, grâce à la coopération des précieux collaborateurs responsables du développement et de l’entretien des sentiers à proximité du parc. Ils ont été conçus pour sensibiliser les amateurs de randonnée pédestre.
Le loup au cœur du plan de conservation
La présence du loup, au sommet de la chaine alimentaire, témoigne de la richesse et de la santé des écosystèmes forestier du parc. Le loup est donc au cœur du plan de conservation du parc national, comme la santé des meutes de loups du territoire témoigne de la santé de ces écosystèmes.
« Depuis 15 ans maintenant des travaux d’acquisition de connaissance sur les loups du parc national permettent de mieux comprendre son écologie, explique Hugues Tennier, responsable du service de la conservation et de l’éducation au parc national du Mont-Tremblant. Il ressort que bien que très vaste, le parc est trop petit pour assurer le maintien des meutes de loups. L’ensemble des loups qui fréquente le parc quitte à un moment ou un autre de l’année le territoire protégé. »
Dans la région immédiate du parc, les principales causes de mortalité des loups sont par ordre d’importance : le piégeage, la chasse, le braconnage et les accidents routiers. Les meutes ne sont pas en si bonne santé, cette mortalité les expose à l’hybridation avec le coyote. Le parc national s’est donc doté d’un plan de protection de meutes de loups du parc et d’un plan d’action pour accroître le taux de survie des loups du territoires. On y retrouve entre autres des mesures particulières pour mieux protéger les sites de tanières et de rendez-vous, très sensibles aux dérangements humains.
Déboulonner les mythes
En 2019, une vaste enquête sociale a été faite dans les municipalités en périphérie du parc. Il en est ressorti que des mythes et les fausses croyances perdurent sur cet animal et que lorsque les gens comprennent mieux le rôle écologique du loup, ils sont plus enclins à le protéger.
« De façon générale ce qui nuit à sa conservation c’est encore la mauvaise perception que les gens ont du loup, et ce, depuis des siècles, confie M. Tennier. En effet plusieurs utilisateurs du milieu naturel, voient le loup comme une menace et non pas comme un élément clé à la santé des écosystèmes. »
Le saviez-vous?
Grand voyageur, le loup s’expose à diverses menaces : même si le territoire du parc est très grand il est insuffisant pour protéger une population de loup saine. C’est en sortant des limites du parc que ceux-ci deviennent vulnérables à différentes causes de mortalités dues aux activités humaines.
En plus de cette pression, la fragmentation de l’habitat par les routes facilite la présence des coyotes et augmente l’hybridation avec les loups, ce qui affaibli la pureté des gènes et menace la pérennité de l’espèce.
Le loup ne limite pas l’accès au territoire : plusieurs études ont démontré que le loup cherche à éviter à tout prix la présence humaine et prend la fuite lorsqu’il est approché
Le loup ne menace pas le gibier : il est un grand prédateur qui favorise la biodiversité.
Tous les curieux qui veulent approfondir leurs connaissances sur le loup du parc et de la région peuvent consulter le site Web de référence : www.sepaq.com/loups/