En effet, les 85 marches de cette structure mènent à une vue imprenable sur les Hautes-Laurentides, la vallée de la Lièvre, le secteur Lac et Chute Windigo, le Mont-Tremblant, l’Outaouais et l’Abitibi.
Le pôle du sommet du Parc régional Montagne du Diable regroupe maintenant la Tour du Garde-Feu et le Relais de la Montagne du Diable. Ces attraits constituent un espace multi-utilisateurs où randonneurs, skieurs, motoneigistes et quadistes se côtoient.
Cette inauguration met en lumière l’importance de conserver et de valoriser le patrimoine local. Avec son caractère unique et sa richesse historique, la Tour du Garde-Feu s’impose comme un incontournable dans les Hautes-Laurentides.
« Il y en a pour tous les goûts, et c’est ça la beauté du Parc régional : c’est la mixité qu’il y a dans les utilisateurs. Pour l’économie de notre région, c’est vraiment incroyable », a souligné Daniel Bourdon, maire de la ville de Mont-Laurier et préfet de la MRC d’Antoine-Labelle.
Histoire de la Tour du Garde-Feu
À la fin du XIXe siècle, le gouvernement cherche à remplacer la surveillance à pied ou à cheval par un système plus efficace pour protéger les forêts contre les incendies. En 1910, la première tour de guet voit le jour en Gaspésie. Ces tours, construites sur les plus hauts sommets en pleine forêt, sont reliées par des fils téléphoniques au village le plus proche, assurant une vigilance accrue et une intervention plus rapide en cas de danger.
Chaque tour est construite sensiblement de la même façon : une structure d’acier, pouvant atteindre 25 mètres de hauteur, surmontée d’une cabine octogonale de 2 mètres de diamètre pour observer jusqu’à 260 000 hectares de forêt par beau temps.
Une tour est installée par la Compagnie Maclaren au sommet de la Montagne du Diable vers 1930. Les premiers garde-feux sont nommés en 1889 et sont généralement sélectionnés à même la population locale. La surveillance dans ces tours débutait tôt au printemps et se terminait aux premières neiges. Le gardien gravissait la montagne, souvent seul, et dans une cabane en bois rond pour y dormir et pour y mettre ses effets personnels et sa nourriture à l’abri.
Avec les débuts de la surveillance par avion et d’autres technologies plus efficaces, les gardiens de tour disparaissent dans les années 50. Plusieurs tours seront démantelées par souci de sécurité. Celle de la Montagne du Diable disparaîtra à la fin des années 60. Un des quatre sommets de la Montagne du Diable, celui où la tour avait été construite, porte le nom de Sommet du Garde-Feu ayant une hauteur de 756 mètres.
La reconstruction de la tour a été possible grâce au soutien du Fonds pour les expériences canadiennes (Développement économique Canada) et du Fonds régions et ruralité (FRR).