L’art de la préparation
Lorsque l’on part à l’aventure pour une ou plusieurs nuits, il importe de prévoir un itinéraire réaliste en tenant compte des capacités des membres de notre groupe et de la météo annoncée. On vérifie le dénivelé sur une carte topo et les possibilités de pause dans des refuges sur notre chemin. Si de grands froids et des vents violents sont annoncés, priorisez le couvert forestier. N’oubliez pas que les journées sont beaucoup plus courtes en termes de clarté et qu’en hiver, tout prend plus de temps! La lampe frontale est un must peu importe la durée de votre séjour. Gardez-la au chaud pour ne pas avoir de mauvaise surprise au niveau des batteries!
Partager son plan de sortie avec un proche est également une excellente idée. Ce dernier, qu’on surnomme ange gardien dans le domaine du secourisme, avisera les secours s’il n’a pas de nos nouvelles dans un délai entendu ensemble.
Le bon équipement
L’équipement ne sera évidemment pas le même si on dort en refuge ou en camping d’hiver. Avant de jeter son dévolu sur la 2ème option, il est conseillé de vivre une nuit près de la maison ou à proximité d’un refuge qui peut devenir un bon plan b en cas de pépin. Aussi, partir avec quelqu’un de plus expérimenté peut vous permettre d’en apprendre plus sur l’art de réussir une petite expédition hivernale. À noter : certains parcs proposent le transport de bagages.
Ne sous-estimez pas le poids du sac à dos. Testez-le lors d’une sortie plus courte pour vous assurer de bien l’ajuster et d’avoir l’endurance nécessaire pour un séjour plus long. Selon le terrain, un traîneau avec un harnais adapté peut être un bon plan pour transporter vos effets. Des peaux synthétiques pourraient également vous sauver beaucoup de jus de bras et de montées en pas de canard! Certains essentiels sont de mise pour chaque participant: sifflet, briquet et couteau!
La trousse de premiers soins devrait être adaptée au nombre de personnes dans le groupe et aux blessures potentielles d’une expédition hivernale. Si notre groupe compte plusieurs personnes, il est bien d’avoir deux trousses au cas où le groupe se sépare à un moment du périple.
Parmi les blessures possibles, les ampoules sont fréquentes lors des longues randonnées. Soyez à l’écoute de votre corps et apprenez les rouages du traitement pour régler à la source le problème au lieu de gérer une situation devenue trop grave inutilement. Une autre problématique peut être la lacération des tissus mous causée par les quarts de métal de vos skis par exemple. Prévoyez ce qu’il faut dans la trousse pour ce genre de blessures. La surutilisation d’une articulation ou une mauvaise technique peuvent amener un défi mécanique (tendinite, bursite, etc.). On peut alors réduire la cadence et/ou modifier sa technique. On soulage la douleur avec un anti-inflammatoire et en appliquant du froid. En cas de blessure plus grave, on peut immobiliser le membre en fabriquant un atèle avec une branche.
Les engelures et l’hypothermie sont évidemment des problématiques qui peuvent survenir. La gestion demande des connaissances et l’équipement adéquat. Informez-vous et formez-vous sur le sujet avant de partir! Déjà, bien s’hydrater, opter pour un système d’habillement multicouches pour éviter à tout prix l’humidité et apprendre à surveiller les signes chez nous-mêmes et chez les autres permet de prévenir bien des casse-têtes. Des petits trucs simples: évitez de porter des bottes trop serrées et ne partez jamais sans des hot pads!
Conseils en rafale
- Avant les plus longues descentes, détachez votre sac à dos; si vous tombez, ce sera plus facile de l’enlever pour vous relever.
- S’il n’y a pas de réseau cellulaire à destination, optez pour un autre moyen de communication, comme par exemple SPOT, InReach ou un téléphone satellite (disponible en location entre autres chez SIRIUSMEDx, SKNA et Tel-Loc).
- Vous devez traverser un cours d’eau? Surveillez les indicateurs pour vous assurer que la glace est suffisamment épaisse. Les clubs de motoneige sont de bonnes ressources pour suivre l’état de la glace.
- Vérifiez avant de partir s’il y a des risques d’avalanches dans le secteur. Avalanchequebec.ca/ est une excellente ressource.
- L’eau est un régulateur de température interne, il est donc primordial de bien s’hydrater. Assurez-vous d’avoir un thermos ou une housse isothermique pour éviter que votre eau ou breuvage ne gèle et installez-y la bouteille à l’envers.
- Prévoyez de nombreuses collations et optez pour des aliments et repas qui ne gèlent pas ou encore divisez-les déjà en portion pour faciliter la cuisson. La gestion de la nourriture est un art! Pour vous aider à le maitriser, allez-y avec des sachets lyophilisés.
- Une trousse de réparation pour votre équipement et quelques pièces de rechange sont essentielles.
- À surveiller l’hiver: la cécité des neiges (on porte des lunettes de soleil de qualité) et les coups de soleil (appliquez une couche de crème solaire au visage le matin).
- Vous n’avez pas l’équipement, mais vous aimeriez tenter l’expérience? Certains gestionnaires de réseaux et boutiques de plein air louent l’équipement. Vous pouvez également partir avec une agence de tourisme d’aventure (aeq.aventure-ecotourisme.qc.ca/) et/ou un guide certifié pour un séjour clé en main. L’entreprise Locapaq www.locapaq.com/ est également une belle solution pour s’initier avec un équipement de qualité sans se ruiner. Ils offrent également de la formation.
- Gardez toujours en tête les principes Sans trace www.sanstrace.ca.
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SIRIUSMEDx en bref
Depuis 1990, SIRIUSMEDx diversifie son offre en matière de santé en régions éloignées. Initialement renommée pour ses programmes de formation de secourisme en régions isolées, SIRIUSMEDx est également devenue la référence en soutien médical et en gestion des risques au Canada. Avec comme slogan « Prévoir. Former. Prendre Soin. », l’entreprise propose des formations offertes par des professionnels de différents milieux et des instructeurs certifiés. Info: siriusmedx.com/
Nouveauté : le nanoTraino
Le nanoTRAINO est un traineau d’évacuation portatif léger (520 grammes), durable et simple d’utilisation que l’on peut toujours avoir dans notre sac à dos afin d’être prêt à réagir lors d’incident. Ce nouveau produit, conçu par des professionnels du plein air et instructeurs en secourisme en Gaspésie et fabriqué au Québec, a déjà très bonne réputation chez les guides d’aventure et les amateurs de plein air. Info: nanotraino.com
De refuge en refuge
De nombreux terrains de jeu proposent des aventures de refuge en refuge. C’est le cas du parc national du Mont-Tremblant avec plus d’une centaine de kilomètres de sentiers accessibles en ski nordique, en ski classique ou encore en raquettes. Que ce soit pour y prendre le lunch du midi ou encore y dormir en exclusivité, l’expérience rustique favorise une déconnexion de la vie quotidienne pour une meilleure connexion à la nature. Info: www.sepaq.com/pq/mot/
Du côté des parcs régionaux de Matawinie et sur le sentier national dans Lanaudière, on peut également opter pour l’expérience de refuge en refuge en raquette ou en ski de randonnée. On note quelques nouveautés cette année : certains refuges acceptent maintenant les chiens et deux nouveaux refuges sont accessibles au parc des Sept-Chutes à Saint-Zénon: Le 7ème Ciel et l’Étoilé. Info: www.parcsregionaux.org/
Dans l’Outaouais, le parc de la Gatineau, qui compte un des plus grands réseaux de pistes de ski de fond en Amérique du Nord et de nombreux refuges, est le territoire tout indiqué pour une aventure au long court! Info: ccn-ncc.gc.ca/endroits/parc-de-la-gatineau-circuits-de-ski-de-fond
Du côté de la réserve faunique de Papineau-Labelle, six circuits sont maintenant organisés pour trois à cinq jours en ski de randonnée ou en raquette, avec nuitées en refuges et possibilité de transport de bagages. Info: www.sepaq.com/rf/pal/
