Tourisme hivernal : L’industrie s’adapte aux aléas climatiques

Photo Les Sommets
Après un hiver qui a apporté son lot de défis en matière de conditions météorologiques l’an dernier, les organisations et entreprises touristiques du Québec se préparent à s’adapter pour l’hiver 2024-2025. Mais malgré la neige qui peut être moins abondante, ce n’est pas l’offre en tourisme hivernal qui diminue.

Pour Geneviève Cantin, présidente-directrice générale de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, l’hiver représente une saison clé et la neige est encore abondante. On en retrouve, même lors des redoux, dit-elle d’emblée lors de la conférence d’ouverture de la Bourse des médias 2024-2025. Il y a un travail de communication à faire puisque parfois, à Montréal, il ne neige pas, mais dans les Laurentides par exemple, oui, explique Mme Cantin.

 

Encore de la neige : Un message à faire circuler

Représentant l’activité touristique hivernale numéro 1, les stations de ski sont les premières à vivre les défis des changements climatiques. Mais malgré le fait qu’il y a moins de neige au sol, il y a encore beaucoup d’engouement pour les sports de glisse, souligne Josée Cusson, directrice des communications et marketing de l’Association des stations de ski du Québec.

« Notre plus grand défi est communicationnel, c’est-à-dire la perception de la clientèle et des médias face à l’hiver. On veut passer le message que, à la montagne, il y a toujours de la neige et on peut s’amuser », a-t-elle soutenu lors de la conférence.

De plus, les stations de ski québécoises ont investi beaucoup dans la fabrication de neige. Toutefois, contrairement à ce qu’on peut penser, les nouveaux mécanismes permettent de produire de la neige de manière plus écoresponsable, en utilisant moins d’eau. Du côté de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), des centres de ski de fond vont améliorer le drainage dans les sentiers afin de garder une couche de neige pour que celle-ci reste plus longtemps.

La communication est aussi l’un des défis du côté des pourvoiries du Québec. Souvent situées dans des régions éloignées, les pourvoiries reçoivent encore de bonnes quantités de neige, explique Josiane Lavallée, directrice des communications et marketing à la Fédération des pourvoiries du Québec. Il s’agit de le faire savoir aux gens. D’ailleurs, les pourvoiries sont aussi très actives durant l’hiver. Que ce soit la pêche blanche, la motoneige, les chalets, l’offre est variée.

 

Photo Les Sommets

 

Diversification de l’offre

Ce qu’on remarque dans toutes les régions du Québec, c’est que les entreprises vont étendre leur offre d’activités pour rester ouvertes le plus possible. Par exemple, Valérie Bélanger, responsable des communications chez Québec Aventure Plein Air, souligne que les organisations vont diversifier leurs activités afin d’être ouvertes durant les quatre saisons. « Cela permet de prolonger la saison d’opération, mais c’est aussi une manière d’attirer la main-d’œuvre », dit-elle.

Du côté de la Sépaq, on invite les gens à se déplacer de région en région et de surveiller où la neige se situe. « L’hiver est différent selon les régions. Il s’agit de se déplacer. Il faut sortir des sentiers battus », indique Olivia Jacques, conseillère en relation avec les médias à la Sépaq. D’ailleurs, dans les dernières années, on voit qu’il y a un intérêt marqué pour les activités hivernales au Québec, mais il s’agit d’une clientèle plus âgée et moins familiale qu’en été. Dans les centres, on souhaite créer davantage de points de chaleur avec des foyers par exemple, en plus d’offrir plusieurs activités dans le même secteur.

 

Tourisme d’hiver

Le tourisme hivernal est naturellement lié à la neige. Mais il y a aussi le « tourisme d’hiver », souligne pour sa part François G. Chevrier, directeur général d’Événements Attractions Québec. En effet, les activités intérieures sont toutes aussi importantes que celles à l’extérieur. « Cette tendance d’hybridation permet de maximiser l’hiver, et surtout, de s’ajuster aux défis climatiques. D’ailleurs, les festivals s’ajustent à travers par exemple la conception de leur site et la programmation », explique-t-il. Ainsi, plusieurs entreprises et organisations touristiques optent pour cette tendance afin de diversifier leur offre et de ne pas être dépendants aux aléas de la météo.

Articles en lien avec ce sujet

Restez à l’affût!
Abonnez-vous gratuitement pour recevoir votre journal directement par courriel.

The form you have selected does not exist.