Espace Passionnés de rando

L’importance du respect des terres privées

Deux randonneurs au printemps
Les adeptes de randonnée pédestre sont de plus en plus nombreux dans les sentiers. Cet intérêt de se retrouver dans la nature et de bouger est réjouissant, cependant, l’augmentation des usagers apporte son lot de défis.

Par Eric La Violette, chroniqueur pour Passionnés de rando

Les médias sociaux nous bombardent de messages nous laissant croire à tort que nous avons tous les droits en tant qu’individu et qu’il n’y a pas de conséquences réelles à nos actions. Malheureusement ces comportements se transportent sur les sentiers. Bon nombre de randonneurs ne sont pas au fait des règles d’éthique et des principes de base du Sans Trace. En nature, chacune de nos actions a un impact, que ce soit sur la nature elle-même, sur l’interaction avec les autres ou sur l’accès aux sentiers.

N’oubliez jamais que vous êtes soumis de façon éthique aux principes du Sans Trace.

Il est aussi important de respecter l’éthique du randonneur.

Les réalités du territoire

Au Québec, il y a différents types de territoires. On retrouve les terres publiques et les terres privées (terres appartenant à des individus et pour lesquelles on doit avoir une autorisation d’accès). Une grande partie du réseau de sentiers au Québec passe par des terres privées. Les propriétaires de ces terres ont donné un accès à celles-ci via des ententes avec des gestionnaires de sentiers. Ces derniers s’engagent à faire respecter un certain nombre de règles convenues avec les propriétaires.

Lorsque vous parcourez ces terres privées via un réseau de sentier, vous êtes un invité. Malheureusement, trop de randonneurs ne comprennent pas cette règle et se comportent comme s’ils pouvaient y faire ce que bon leur semble.

Notre réseau de sentiers dépend en grande partie des droits d’accès donnés gracieusement par les propriétaires de terres privées et ceux-ci peuvent reprendre ces droits à leur convenance si les ententes ne sont pas respectées, car ils sont chez eux.

Les comportements à éviter

Malheureusement, les gestionnaires perdent chaque année des droits de passage acquis avec beaucoup d’effort dû aux comportements délinquant de plusieurs randonneurs croyant pouvoir faire à leur tête. Parmi les comportements les plus souvent rencontrés, on trouve : le non-respect des fermetures de sentier, le bruit excessif (surtout en période de chasse), les randonneurs qui sortent des sentiers prédéfinis, le camping sauvage et des feux illégaux, les déchets laissés et finalement, l’un des facteurs les plus répandus : le non-respect de l’interdiction d’accès aux chiens.

Le véritable problème ne réside pas dans la simple présence des chiens sur les sentiers, mais plutôt dans le comportement des maîtres. Trop d’entre eux pensent à tort qu’ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent et que personne ne peut leur dicter où ils peuvent randonner avec leur animal et quand il doit être en laisse.

La plupart des terres privées sont aussi des terres de chasse. La loi sur la protection et la mise en valeur de la faune interdit la présence de chiens sur les territoires où se trouve du gros gibier, pour éviter de perturber la faune. Les propriétaires ne sont pas non plus intéressés à voir les traces d’urine et les excréments sur leur terrain ni de voir leur week-end perturbé par des aboiements.

Finalement, il faut prendre conscience que chaque fois que nous prenons une décision qui enfreint les règles, il y a une conséquence, qu’elle soit immédiate, retardée ou cumulative. Nous avons le devoir de respecter les règles et les normes éthiques mises en place dans le but de protéger notre nature, nos accès aux sentiers et de vivre de façon harmonieuse. En refusant de se plier aux règles, certains randonneurs pénalisent tous les autres usagers.

Bonne randonnée, dans le respect de l’environnement et des autres!

 

Articles en lien avec ce sujet

Restez à l’affût!
Abonnez-vous gratuitement pour recevoir votre journal directement par courriel.

The form you have selected does not exist.