Le film relate comment le grimpeur Bernard Poisson s’est lancé dans cette voie intimidante de Val-David à la fin des années 50. Amandine Geraud nous raconte la genèse de ce court métrage qui l’a touché droit au cœur.
Dans le cadre de son travail comme spécialiste du marketing communautaire chez Arc’teryx, Amandine devait rencontrer Bernard Poisson à l’été 2022 pour obtenir l’autorisation d’utiliser une photo d’archive de 1958 prise de lui au mont King pour un projet dans une des succursales de l’entreprise de plein air.
« Cette rencontre qui devait être simplement de la paperasse à régler m’a littéralement fait tomber en amour avec le personnage, j’étais émerveillée, se souvent la grimpeuse originaire de Toulouse. Bernard s’est mis à nous raconter des histoires de grimpe et à sortir de l’équipement d’époque, un peu comme si on se trouvait dans une caverne d’Alibaba! J’ai immédiatement su qu’on devait réaliser un film sur le sujet. »
Elle propose alors l’idée à Arc’teryx qui répond : go! Le cinéaste Nicolas Bellavance a été sélectionné par l’équipe de l’entreprise de plein air pour en être le réalisateur et il a tout de suite pensé à Amandine pour se joindre à lui, connaissant sa passion pour l’histoire de l’escalade au Québec.
« Il faut savoir que Le Toit de Ben est une voie mythique, emblématique et impressionnante, comme on en voit peu : un toit avec une fissure. Cette voie est une excuse pour présenter Bernard Poisson, son incroyable passion pour la grimpe et la montagne, sa vie inspirante, son parcours, son histoire d’amour avec Jacqueline (sa femme)… À l’âge de 91 ans (au moment du tournage), il continue à parler avec autant d’étincelle dans les yeux! »
Le documentaire de 14 minutes raconte avec brio l’exploit de Bernard Poisson. Dans le cadre d’une incursion dans sa vie quotidienne d’aujourd’hui, on y découvre un homme passionné et authentique. De superbes images aériennes du parc régional de Val-David et d’un grimpeur aguerri des temps modernes, ainsi qu’un savant travail d’illustration et d’animation signé Léo Heitz, complète la trame narrative de ce court métrage.
Au moment de l’entrevue, Amandine venait d’apprendre que le court métrage a également été sélectionné pour le Kendal Mountain Festival en Angleterre.
Vous connaissez peut-être déjà Amandine via la communauté Montagnes au féminin ainsi que le podcast du même nom. Bonne nouvelle : elle a annoncé récemment qu’elle travaillait sur un projet de documentaire toujours sur le sujet des femmes inspirantes en plein air. À surveiller!
La tournée du Festival du film de montagne de Banff au Québec se déroulera du 14 janvier au 2 mars, dans 23 villes québécoises pour plus de 40 représentations. Cette année, près de 500 films ont été soumis à la compétition! Les billets en vente sur www.banffquebec.ca.