Le Pontiac à motoneige : La différence !

Photo Yves Ouellet
Pour nombre de Québécois, la région du Pontiac n’est pas évidente à repérer sur la carte. Les motoneigistes ont cependant plus de chance de la connaître puisqu’elle a tout ce qu’il faut pour faire vivre aux motoneigistes une expérience excitante et originale.

La région du Pontiac est « différente » sous bien des aspects et elle persiste à revendiquer farouchement cette différence. Son nom ne lui vient pas de la célèbre marque d’auto, comme certains pourraient le penser de prime abord, mais plutôt d’un des grands chefs algonquins de la première moitié du XVIIIe siècle, leader de la tribu des Outaouais, qui a été le fidèle allié des Français, refusant tout lien avec les Anglais qui soutenaient leurs ennemis héréditaires, les Iroquois.

 

Un bastion

Cette anecdote n’est pas fortuite puisque, de nos jours, le Pontiac se présente comme un important bastion de résistants anglophones au Québec. Ce qui s’explique géographiquement par le fait que ce territoire soit relativement isolé du reste du Québec, surtout au niveau des voies routières, et naturellement orienté vers l’Ontario qui a alimenté son peuplement, son développement économique, et qui se trouve toujours à un jet de pierre, de l’autre côté de la rivière des Outaouais.

 

Entre deux

Grosso modo, le Pontiac se situe au cœur de l’Outaouais, donc dans l’extrême ouest du Québec, entre Gatineau, Maniwaki et Val-d’Or. Autrement, la région est entre le parc de la Gatineau et la réserve faunique La Vérendrye. La population y est regroupée sur les rives de la rivière Outaouais, ce qui laisse un immense territoire inoccupé sur lequel règnent les grandes compagnies forestières, les pourvoiries avec leurs amateurs de chasse et pêche ainsi que de nombreux mordus de loisirs motorisés, dont les motoneigistes bien entendu.

On trouve ici un enchevêtrement infini de chemins forestiers, traversé par le sentier TQ 43 qui fait le lien entre les Laurentides et l’Abitibi-Témiscamingue. À partir de cette artère principale, une toile de sentiers régionaux se déploie vers l’ouest et vers les communautés frontalières. Ce réseau s’étire jusqu’au village de Sheenboro où la route se termine. En dehors de ce réseau, c’est la forêt à perte de vue, l’espace totalement sauvage et les sommets de moyenne altitude du Bouclier canadien. Son élévation lui assure un enneigement considérable et une saison de pratique prolongée dont profitent amplement les membres des deux clubs du secteur : l’Association des motoneigistes de Pontiac et le Club motoneige Pingouin.

Photo Yves Ouellet
Photo Yves Ouellet

 

Le trajet et ses étapes

On peut toujours partir de Mont-Laurier ou de Mont-Tremblant pour se diriger vers le Pontiac par les TQ 13 ou TQ 63 en direction sud. Même par le nord, on emprunte encore le TQ 63 qui va nous permettre de faire une grande boucle en territoire ouvert, en coupant par le 386. Sur l’ensemble du circuit, les traverses de routes seront très rares.

Le trajet que je vous propose part ou passe idéalement par le Château Montebello pour se rendre à Fort-Coulonge, au Spruceholme Inn puis, ensuite, vers l’auberge Les Guides de la vallée Dumoine et le Pavillon La Vérendrye, pour se poursuivre, à votre convenance, vers le Témiscamingue ou les Laurentides.

Il y a une constance quant à la qualité de l’hébergement, passant du grand luxe de Montebello au charme du Spruceholme et au confort plus rustique, mais sans concession de ce qu’on appelle les auberges de la forêt. Des distances raisonnables et des conditions de sentier normalement excellentes rendent cette excursion accessible à toutes les catégories de motoneigistes, bien que la connaissance des applications de guidage en sentier puisse s’avérer très utile dans la partie nordique du territoire.

Il y a un peu plus de 180 kilomètres de Montebello à Fort-Coulonge. Après quelques passages des sentiers régionaux aux Trans-Québec, on entre dans le Pontiac en laissant le TQ 13 à la hauteur de Kazabazua, pour traverser le territoire de l’Association des motoneigistes de Pontiac jusqu’à Shawville et sauter sur le TQ 43 pour un bon bout, en suivant le tracé de la piste cyclable Cycloparc PPJ. La prochaine étape est la charmante petite ville de Fort-Coulonge et la non moins charmante auberge Spruceholme Inn.

 

Sur la rivière Outaouais

Pour la suite, je rejoins le lendemain mes compagnons de route : Brian Dubeau et Pierre Contant, tous les deux membres du CA du Club motoneige Pingouin, qui vont m’introduire à leur secteur. Encore là, je découvre dès le départ l’importance qu’occupe leur patrimoine historique au cœur des gens du Pontiac.

De Sheenboro, où habitent mes deux complices, on se trouve véritablement au bout de la route puis on entre carrément dans le bois. Ce qui semble super intéressant, c’est que leur histoire diffère de celle des autres régions du Québec, en grande partie à cause de ce chemin d’eau vital qu’a été la rivière Outaouais. Elle continue d’être l’axe central du développement touristique de la région et a toujours beaucoup à offrir.

 

Hébergement

Le Pavillon La Vérendrye, près de la réserve faunique du même nom, est un endroit que les motoneigistes connaissent et apprécient depuis plusieurs années. On a ajouté une section de nouvelles chambres au pavillon principal ainsi qu’une grande salle à manger avec bar où l’on se retrouve avec plaisir devant le foyer massif.

Les Guides de la Vallée Dumoine offrent un souper réconfortant et une nuit réparatrice dans une ambiance chaleureuse.

Spruceholme Inn propose le choix entre quatre modes d’hébergement. La Maison de la Calèche… Une belle résidence de tourisme pour un séjour prolongé à quatre personnes. La formule motel ou petit chalet avec des installations modernes à deux pas du restaurant. Ou le magnifique gîte logé dans la vaste maison bourgeoise de pierres, style géorgien, construite en 1875… Très romantique !

Photo Yves Ouellet | Auberge Les Guides de la Vallée
Photo Yves Ouellet | Le Pavillon La Vérendrye
Photo Yves Ouellet | Auberge Spruceholme Inn

 

Informations

L’Outaouais compte 7 clubs de motoneigistes dont vous trouverez les coordonnées sur le site : fcmq.qc.ca

Informations et conditions de sentiers :

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