C’est un véritable plaisir que de prendre le départ de l’Hôtel Lac Carling après un nuit dans le confort et un petit-déjeuner aussi soutenant que délicieux. La lancée en piste s’effectue en parallèle du sentier de ski de fond, chaque tracé étant bien identifié, sur une dizaine de centimètres de nouvelle neige que les météorologistes n’avaient pas vu venir. Déjà, les surfaceuses sont à l’œuvre et rarement j’aurai fait autant de kilométrage sur des pistes neuves.
Un paysage changeant
Comme c’est le cas tout au large de la vallée du Saint-Laurent, les Basses-Laurentides offrent, à partir du sentier 317, une alternance de boisés de feuillus dispersés et de conifères plantés en rangs d’oignons sous lesquels on entre souvent comme dans un tunnel au plafond ployant sous la neige. On croise bien quelques terrains marécageux, mais je m’étonne de ne pas enjamber plus de terres agricoles dans cette région considérée comme une partie du « Jardin du Québec ». Sur les espaces en culture, on passe souvent sur les lignes frontières des trécarrés, une situation idéale.
Lorsqu’on part de la proximité du fleuve pour rentrer dans les terres, que ce soit vers le sud ou vers le nord, on s’engage d’abord en terrain relativement plat pour grimper progressivement sur le contrefort des grands massifs montagneux : les Laurentides et le Bouclier canadien dans ce cas-ci.
Les sentiers s’avèrent tortueux, mais toujours des plus agréables. Les buttes deviennent des côtes puis ne cessent de s’amplifier et de se rapprocher. Comme je le disais au cours de la randonnée, on rencontre ici deux sortes de dénivelés : « Des grosses côtes et des très grosses côtes. » Peu de traverses de routes et de villages. Et quant à l’entretien des sentiers, deux mots me viennent à l’esprit : impeccable et irréprochable.
La Rouge
En approchant la municipalité d’Huberdeau, le contact visuel se noue avec cette rivière mythique qu’est La Rouge. Véritable axe de développement des Laurentides, que même le train du Curé Labelle a suivi, il s’agit d’une rivière tumultueuse de 161 km de longueur qui laisse peu de prise aux glaces. De dimension moyenne, La Rouge en impose par son débit et sa vélocité. Une vraie beauté qu’on peut admirer des abords du sentier, particulièrement avant et après Huberdeau.
Le Corridor
De Huberdeau à Labelle, vers Nominingue et le Nord, on ne croise que du beau avant d’accéder au sentier multifonctionnel du Parc du Corridor, soit l’ancien sentier du P’tit Train du Nord dans ce qu’il en reste d’accessible. Le voisinage de la rivière Rouge, qu’on admire à loisir à partir du pont Gaétan-Lafleur, reste un enchantement. Puis la piste rectiligne avec ses ponts de fer et ses parois rocheuses découpées à la dynamite. Parfois un cerf profite du confort du chemin tapé pour se reposer des sous-bois enneigés de son ravage. Puis, on arrive à Chute-Saint-Philippe pour s’installer dans un endroit bien connu des adeptes de loisirs motorisés.
Une belle découverte
À partir de Chute-Saint-Philippe, selon le temps dont on dispose, on a, pour s’amuser, tout cet immense territoire des Hautes-Laurentides encadré par les sentiers TQ 13, 33 et 53, de la base de plein air Cockanapog jusqu’à la pourvoirie Fer à Cheval puis de la pourvoirie des 100 Lacs Sud, vers le pavillon Beauregard et le Mekoos.
Tout près de Chute-Saint-Philippe, le tour du parc régional Kiamika représente une belle petite rando d’une centaine de kilomètres qui vous donnera peut-être le goût d’y revenir en été comme ce fut mon cas.
L’Île de France
Nous avons finalement souhaité faire un dernier arrêt dans une petite auberge à l’allure vraiment sympathique, située à Nominingue, juste à quelques dizaines de mètres de la piste du parc linéaire.
L’auberge et restaurant L’Île de France est une perle rare à l’histoire singulière et au destin original.
Hébergement
Hôtel Lac Carling
Le point de départ de cette excursion annonce le meilleur et démontre que les Basses-Laurentides peuvent accueillir les motoneigistes avec énormément de classe. L’Hôtel Lac Carling, à Brownsburg-Chatam, sort radicalement de l’ordinaire et navigue allégrement dans l’excellence à tous points de vue. Tel un château au milieu de la nature, l’Hôtel Lac Carling propose de grandes chambres tout confort, récemment rénovées. Des repas somptueux où se présente au menu une gastronomie élaborée et savoureuse. Et quel petit déjeuner exceptionnel pour faire le plein d’énergie avant le départ. Un endroit de rêve à s’offrir comme un cadeau.
Chalets L’Aiglon
Avant de se « dégreyer » dans le confort et la chaleur des chalets Aiglon, il y a un passage obligé chez les propriétaires, au marché d’alimentation RD Saint-Louis, en plein cœur du village de Chute-Saint-Philippe. Décidément, le millier de résidents de ce petit hameau (3000 villégiateurs) est chanceux de profiter des services d’une telle entreprise familiale qui compte une boucherie, une boulangerie artisanale, une agence SAQ et un superbe comptoir de produits locaux, La Route du Terroir, propose les extraordinaires créations (chocolats faits main et tartinades irrésistibles) de leur fille Roxane.
L’île de France
Les anciens propriétaires étaient de grands voyageurs et leur passion de globetrotter s’est traduite dans le décor éblouissant des sept chambres avec salle de bain, aménagées avec goût et exotisme. Heureusement, rien n’y a été changé. La qualité d’accueil est soulignée par tous les visiteurs sur les sites web, tout comme la touche délicieusement allemande au menu. Offrez-vous ça avec vos amis, pour le plaisir et la différence.
Réservations et informations
- Tourisme Laurentides : laurentides.com | 450 224-7007 | 1800 561-6673
- Hôtel Lac Carling : hotelcarling.com | 2255, route 327 Nord, Grenville-sur-la-Rouge |1 844 922-7546 | 438 806-6075 ext. 1
- Chalets L’Aiglon : aiglon.ca | Chute-Saint-Philippe | 1 819 585-2732
- Auberge-restaurant L’Île de France : auberge-ile-de-France.info | 2188, chemin du Tour du Lac, Nominingue | 819 278-0364